Nos châteaux

Un prieuré est créé à Coussay par le roi Louis le Pieux. Quelques moines y vivent en communauté, en y développant une exploitation agricole. Peu à peu, les ressources diminuent, et la Guerre de Cent Ans provoque une misère générale dans les campagnes.

Il ne reste qu’un seul moine avec le prieur et, par la suite, c’est un vicaire qui dessert le prieuré.

Denis Briçonnet (1479-1535), prieur de Coussay, y fait bâtir un hôtel, assisté vraisemblablement par des artisans venus du chantier voisin du château de Bonnivet (Vendoeuvre-du-Poitou, commune de Saint-Martin-la-Pallu).

Il s’agit d’une « villa » à l’italienne, construite sur un château-tours comme au XV^e : ainsi, le prieuré de Coussay est un des premiers châteaux de la Renaissance française.

Le bénéfice du prieuré est accordé par le roi François 1^er à la famille Duplessis.

C’est ainsi qu’Armand Jean Duplessis, le futur cardinal de Richelieu, hérite ce bénéfice de son oncle, en 1607, alors qu’il vient d’être nommé évêque de Luçon, à l’âge de 22 ans.

Richelieu vient à Coussay pour la première fois et, en 1610, il s’y réfugie après son échec auprès de la reine régente, Marie de Medicis. Coussay restera sa demeure de prédilection quand il est loin de la cour.

Au cours des réconciliations successives avec le roi et la reine mère, celle-ci passe même quelques jours à Coussay en juin 1621. 

À la mort de Richelieu, conformément à sa demande, Coussay est donné à son cousin Jean de Sazilly. Celui-ci y vit pendant une cinquantaine d’années et y donne de grandes fêtes. À la mort de Jean de Sazilly, les prieurs cessent d’habiter Coussay et l’abbaye confie terres et château à un fermier général. Quatre fermiers généraux s’y succèderont jusqu’à la Révolution.

Au moment de la Révolution, le château est vendu comme bien national. Mais l’acquéreur se révélant insolvable, Bonaparte reprend le château comme sénatorerie. À la Restauration, le château devient bien de la Couronne. En 1830, il est vendu à un fermier des environs.

Le château de Coussay est vendu à un fermier des environs et plusieurs propriétaires se succèdent mais le château n’est utilisé que comme ferme. il se délabre peu à peu.

Le château est vendu à Louis Tristant, notaire à Mirebeau, arrière-grand-père des propriétaires actuels. Louis Tristant effectue alors les travaux indispensables au sauvetage urgent des toitures et charpentes et il installe l’eau et l’électricité.

Les façades et les toitures du château, les douves et leurs tourelles d’angle, et l’oratoire de Richelieu, situé au deuxième étage du donjon, sont classés monuments historiques. Avec l’aide de l’État, des travaux de toiture sont effectués sur le donjon endommagé par la foudre. Puis les échauguettes nord sont remises en état.

Les douves sont curées et la réfection totale des charpentes et des toitures du corps principal ainsi que des tours nord, ouest et sud est effectuée jusqu’en 2007.

Un programme de 5 ans de rénovation des fenêtres avec vitraux et des volets intérieurs est réalisé.

Il s’est achevé en 2012.